Le Frigo de Copi est un monologue d’environ une heure interprété dans un décor unique. La pièce de théâtre a été produite en 2013 par les Théâtres de la Ville de Luxembourg, en coopération avec Canopée Produktion.
> Cliquez ICI pour visionner la scène de la mère, interprétée par David Talbot, Théâtre des Capucins, Luxembourg, 2013. > Cliquez ICI pour visionner le trailer, avec Julien Turgis, Reprise au Centre culturel régional Opderschmelz, Dudelange, Luxembourg, 2015. > Dossier de présentation - PDF > Revue de presse - ICI
Représentations
Première, Janvier 2013, Théâtre des Capucins, Luxembourg
Reprise, Décembre 2014, Théâtre de Thionville, France
Reprise, Décembre 2015, Centre culturel Opderschmelz, Dudelange, Luxembourg
Témoignage de M. L. BEJOT, enseignant au Lycée Maryse Bastié de HAYANGE "Le FRIGO de COPI est une pièce « extra-terrestre », qui a marqué deux années de suite les élèves du Club Théâtre, et de la Classe Théâtre, du Lycée Maryse Bastié de HAYANGE. Sur les cinq pièces que les élèves ont vu en 2015-2016, c’est en effet la pièce qui les a le plus marqué. Pourquoi ? D’abord, parce qu’elle présente un univers surprenant qui déstabilise un peu les "apprentis spectateurs", ensuite, car elle résiste, de prime abord, à la compréhension, et ouvre ainsi la voie à de multiples interprétations … Le dialogue qui a suivi la représentation, entre le metteur en scène et son acteur et les élèves, fut très riche, et a permis aussi aux élèves d’affiner la compréhension de l’oeuvre."
Distribution
L., le personnage principal, a été interprété par David Talbot en 2013 et par Julien Turgis en 2014 et 2015
Mise en scène : François Baldassare
Assistant à la mise en scène: Tom Dockal
Scénographie originale : Christian Klein et François Baldassare
Musique originale : Franck Collin
Costumes originaux : Christian Klein
Habillage: Laurie Lamborelle et Élodie Bance
De son vrai nom Raul Damonte Botana, Copi, est né à Buenos Aires en 1939 et est mort du sida à Paris en 1987. Il interprète le Frigo à Paris en 1983, ce fut sa dernière apparition sur scène. Copi fait référence une seule fois au sida dans ce texte parlant du « cancer gay ». Mais au lieu de s’effondrer dans le pathétique, le personnage se travestit et renaît avec une étrange fulgurance.
Ces derniers instants sont des heures à vivre intensément. C’est une farandole angoissante et joyeuse, une dernière explosion d’innocence, de vices et de naïveté face à cette échéance implacable.
Son personnage L. n’a pas encore 50 ans, c’est un travesti habitué des défilés de mode médiocres et des pâles imitations de star du Glamrock. Entre les golden showers et les viols consentis, L. a erré de verge en verge jusqu’au sida.
Un frigo est apparu dans son salon ; ça aurait pu être un rhinocéros, ou une maladie incurable ; c’est un obstacle, une fatalité, engendrant des gesticulations, des constructions mentales et des jeux dans l’espoir d’oublier, de faire abstraction, de contourner une situation inacceptable : comment ne plus voir un frigo au milieu de son salon ? Surtout un frigo de cette taille !
C’est un spectacle surabondant, une volonté de remplir un vide vertigineux, une gloutonnerie de gestes et une boulimie d’attitudes. Tout objet ou posture étant prétexte à un nouveau jeu. Au milieu de cette déferlante hystérique, éclosent des stases de calme et de retour sur soi. Ces instants de rupture trouvent leur force dans le contraste avec la furie qui les a précédés.
